En août 2021, j’ai eu le plaisir de participer à distance à l’ICAS 12 (International Convention of Asian Scholars) qui a eu lieu en format hybride (https://www.iias.asia/events/icas-12).
Cet un événement phare de l’International Institute for Asian Studies (IIAS) qui a lieu tous les deux ans dans un pays différent. Cette année, c’était la Kyoto Seika University (Japon) qui était en charge de l’organisation. La thématique générale pour cette 12e édition était « Crafting a Global Future » (CfP : https://icas.asia/icas12-cfp).
Expérience inédite 1 : sujet proposé
J’ai profité de cette nouvelle occasion pour proposer une communication un peu différente de ce que je fais habituellement.
J’ai proposé une étude inédite sur les vlogs réalisés par des Français vivant en Corée du Sud. La particularité de ce projet reposait toutefois sur le « recyclage » d’une étude que j’avais précédemment menée entre 2016 et 2018 sur les vloggers anglophones vivant en Corée du Sud. J’ai fait le choix de travailler sur un nouveau corpus (vloggers francophones), mais la nouveauté repose surtout sur la démarche analytique adoptée. Je me suis appuyée sur la méthodologie et la bibliographie de mon projet de recherche récent sur l’interculturalité pour offrir une nouvelle perspective à cette étude qui se focalisait précédemment sur les pratiques culturelles transnationales et le rôle du numérique et d’Internet.
C’est la première fois que je pratiquais une sorte de mise à jour d’une étude plus ancienne afin d’intégrer mes lectures et réflexions plus récentes et j’ai particulièrement apprécié l’exercice. Cela a permis un dialogue productif entre des références bibliographiques qui ne se croisent pas habituellement (les médias et flux transnationaux du côté des SIC, l’interculturalité et les biais implicites du côté de la psychologie cognitive et du champ plus large de l’interculturel, plus souvent développé en didactique des langues et management interculturel dans la recherche francophone), et qui pourtant s’avèrent ici complémentaires.
Présentation de la communication
Titre : French Vloggers in South Korea: An Intercultural Perspective
Résumé
The contemporary world goes through a fundamental change with the “acceleration of processes and events”, which has had an impact on the “manner of our being-in-the-world” (Rosa 2013). Even if it has become easier to travel abroad, to meet and interact with people globally (through new technologies and modes of transport), our recent times have also seen tensions and prejudices growing within social and cultural in-groups and between out-groups.
In this context, this paper aims to emphasize the importance of intercultural communication in crafting a global future. Too often in the literature about interculturality, the experience of living abroad is presented as an “interculturalizing” experience by itself. However, this research, based on a critical approach to interculturality (Abdallah-Pretceille 2003), highlights the fact that international mobility is important but not sufficient to develop intercultural competences. Drawing on research on transnational cultural practices and global cultural connectivity (Iwabuchi 2010, Chin 2016), this paper will present the results of a qualitative case study on French people living in South Korea, who produce videos on Youtube where they broadcast themselves but also frequently introduce South Korean-related topics to their French audience. Using both a cognitive psychological approach on implicit biases and a critical media discourse analysis, I analyze how these French Youtubers “express, negotiate and co-construct their cultures and identities” (Dervin 2014) through their experiences of living abroad. The study shows that despite trying to engage in an intercultural perspective on their host country, their videos contribute, even implicitly, to reinforce several cultural stereotypes.
Expérience inédite 2 : organisation
L’autre point sur lequel je souhaitais m’arrêter concerne l’organisation du colloque au format hybride. C’est un événement qui réunit toujours beaucoup de personnes, étant l’une des manifestations scientifiques annuelles (estivales) permettant aux spécialistes de l’Asie de se réunir.
Depuis le début de la pandémie, les manifestations proposées à distance se sont sans surprise généralisées, mais pour l’ICAS 12, on nous proposait différentes manières de préparer et présenter notre travail. En tout cas, c’est la première fois que j’avais affaire à ces dispositifs : il était prévu que les participants de chaque panel se retrouvent en temps synchrone pour échanger sur nos communications respectives avec le public, mais en amont, nous devions préparer et partager notre présentation soit en format vidéo (il me semble que ça ne devait pas dépasser 15 minutes), soit en forme mixte diaporama + voix off.
J’ai choisi la seconde option car la vidéo devait être tournée qu’en un seul enregistrement via notre webcam et je ne me sentais pas très à l’aise avec l’exercice. Pour la seconde option, il fallait commencer par téléverser son diaporama de présentation, puis enregistrer sa voix off pour chaque diapositive séparément, le tout ne devant pas dépasser 10 ou 15 minutes (je ne sais plus). À chaque fois qu’on enregistrait la voix off pour une diapositive, la durée était décomptée du temps total autorisé.
Je me suis donc retrouvée à jongler entre les diapositives pour gagner quelques secondes à un endroit pour pouvoir enregistrer mon texte audio pour une autre diapositive, soit en réduisant mon texte, soit en accélérant mon débit de parole. Au bout du compte, j’ai trouvé l’exercice plutôt plaisant. C’est peut-être la première fois que j’arrivais le jour J avec une présentation aussi aboutie.
Et si tout le monde ne s’est pas prêté à cet exercice de partage de sa présentation en amont du panel, j’ai bien fait le faire de mon côté car une erreur de date m’a fait raté le créneau de mon panel ! Décalage horaire oblige, nous avons été plusieurs à calculer le changement d’heure, mais à nous tromper de jour…
Peut-être un point d’amélioration possible dans la communication avec les participants. Dernier petit regret, j’aurais aimé avoir eu la possibilité de récupérer cet enregistrement audio pour le partager.
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